Vues: 397 Created: 2011.05.26 Mis à jour: 2011.05.26

Les bonheurs de Sophie

Chapitre 12

Le lendemain matin, Tom s’éveilla en premier et, laissant Sophie dormir, il passa à la cuisine pour grignoter quelques biscuits au chocolat et déguster son petit café matinal.

De retour à la chambre il vit son amie toujours dans les bras de Morphée, couchée sur le côté, le drap défait, montrant la raie. Hé, hé, hé se dit Tom hypnotisé par le magnifique postérieur si bien échauffé hier. Le traitement vigoureux de la veille avait laissé des traces et le fondement de son amie ressemblait moins au popotin d’une princesse qu’à un cul de singe. Quelle erreur ce serrait de ne pas en profiter pour le rafraîchir, le remplir et le garnir. Rien de tel qu’un peu d’eau fraiche pour bien le revigorer.

Aussitôt dit, aussitôt fait, Tom regroupa une cuvette remplie d’eau, sa poire rouge en caoutchouc et, sorti du congélateur, un sachet plastique rempli de petits glaçons utilisés pour les cocktails apéritifs. Il ouvrit les gousses de glace une par une et les versa dans la cuvette. Les glaçons se mirent à surnager comme de minis icebergs dans l’océan arctique.

La poire de Tom était de taille modeste, très souple, avec un fond plat permettant de la stocker verticalement et dotée d’une canule assez large. Ces caractéristiques permettaient un remplissage et un vidage de son contenu ultra rapide. Ce n’était pas pour rien que la candide Sophie l’avait confondue avec une soufflette à objectif photo lors de sa première visite.

Tom remplit donc sa poire dans l’eau fraiche et sans plus attendre il introduisit délicatement la canule dans le fondement de Sophie tout encore barbouillé de résidus de Vick et de Biafine puis il appuya fermement sur la poire en la vidant d’un seul trait.

- « Ouille ! » cria Sophie en se redressant brusquement comme un diablotin de farce et attrape sortant de sa boite. « Que me fais-tu ? mais tu es fou de me réveillez comme ça. Oh ! Tom, je ne peux pas dormir en confiance avec toi ? »

- « Pas de panique ma grande, je ne fais que te rafraichir un peu les tripes, Elles ont eues chaud hier et sont toutes remuées. La fraicheur est un remède radical contre les petits traumatismes. Regarde les sportifs, si un footballeur se fait mal on lui pulvérise du gaz liquide, si un coureur du tour de France peine à gravir un col on lui vide une bouteille d’eau sur la tête et si un boxeur est groggy c’est encore avec une éponge gorgée d’eau qu’on le ranime. Tu vois, l’eau est le médicament miracle contre les petits bobos. »

- « Mais ton eau est glacée, tu vas me geler les boyaux. »

- « Que néni, si mon eau était gelée, elle serait solide et ne passerait pas par le tube de ma poire. Je vais d’ailleurs te montrer la différence entre l’eau fraiche et la glace. » Sans autre commentaire, Tom attrapa à la surface de la cuvette un petit glaçon qui surnageait comme un bouchon de canne à pêche et l’introduisit prestement dans l’anus de Sophie.

- « Aille ! mais tu es malade » hurla Sophie toute paniquée, « tu vas me déchirer les muqueuses. »

- « Du calme ma belle, mes glaçons sont presque ronds, ni carrés, ni pointus : comme dans la chanson ‘il est ovale, ton trou de balle, il est ovale ton trou du cul’ ! Tu vas voir, le froid va t’anesthésier progressivement et puis, je vais rapidement faire fondre le glaçon avec une nouvelle poire. Je pratiquerai ainsi en alternance : une poire, un petit berlingot de glace.

- « Mais Tom, combien vas-tu m’injecter de poires ?

- « Petit exercice de calcul mental matinal : sachant que la poire contient seulement 20 cl, combien faudra-t-il d’introductions pour obtenir les deux litres règlementaires ? »

- « Mon Dieu, je n’y arriverai jamais ! »

Sophie ne parlait pas du calcul mais de sa capacité à absorber la solution ! Heureusement elle y arriva, encouragée par Tom qui sut pratiquer les pauses nécessaires et les massages abdominaux suffisants. A la fin de la séance, Sophie avait le ventre dur comme un caillou mais insensible comme si le froid interne avait endormi toute sensation douloureuse. Elle frissonnait et ressentait juste une raideur abdominale comme si un bloc solide avait remplacé ses intestins. Cela lui rappelait une variante du conte pour enfant ‘le petit chaperon rouge’ où un providentiel chasseur tuait le loup vorace, délivrait le chaperon et remplissait le ventre du méchant par une grosse pierre !

Il fallut toutefois vider ce ventre distendu et ce ne fut pas simple tant les mouvements des intestins étaient neutralisés par l’eau gelée mais, en prenant son temps et avec le réchauffement naturel de l’organisme, la vidange se fit, entrainant au passage tout les résidus superflus qui prouvèrent à Sophie combien la purge était nécessaire.

Après un gros câlin réconfortant et réchauffant, nos amoureux téléphonèrent à leurs amis et rendez vous fut pris le soir même pour discuter des modalités de la croisière. Après les explications détaillées de Tom qui avait amené une plaquette commerciale d’un loueur de péniches et les disponibilités des bateaux, le choix fut fixé sur un bateau 4/6 places avec deux cabines séparées et un séjour avec banquettes transformables. Le départ se ferait samedi dans 10 jours depuis Villeneuve les Béziers en direction de Narbonne et retour le mardi soir. Si le temps voulait bien être beau, la promenade promettait d’être superbe.

Nos amis se répartirent les tâches pour l’approvisionnement. Il fallait en effet prévoir de quoi manger et boire pendant 4 jours. Comme le dit fort justement Justine :

- « Un chameau peut travailler quatre jours sans boire mais nous nous pouvons boire quatre jours sans travailler ! »

- « Et je sens que nous allons manger comme quatre » surenchéri Tom.

Il fallait donc prévoir des stocks de vivre en conséquence, des jeux pour se divertir et quelques effets personnels de toilette et d’hygiène.

- « J’emmènerai un nouvel appareil que j’ai bricolé, ce sera une surprise déclara Mathieu. »

- « Moi, je porterai le nécessaire à pharmacie » compléta Justine, « on ne sait jamais…

- « Je fournirai les uniformes » décréta Tom « un bon capitaine a besoin d’un équipage digne de son rang. »

- « Et moi de la lecture » acheva Sophie mais devant la moue désapprobatrice de l’auditoire elle ajouta « érotique…. »

Au moment de se quitter, Mathieu interpela les filles :

- « Attendez, mes belles, vous savez que je vous ai prévu une punition l’autre soir, alors voilà, j’ai rédigé une ordonnance pour chacune de vous, c’est un médicament porteur de vitamines A B1 B2 B6 D2 mais sous forme de suppositoires. Il s’agit de Livoroïl à base de foie de morue, c’est excellent pour le teint et l’appétit, ça vous fera le plus grand bien. Comme posologie, vous mettrez un suppo le soir au coucher pendant 21 jours. »

- « C’est pas bien méchant ta punition » déclara candidement Sophie.

- « Attends d’essayer d’abord ma chère » déchanta Justine, je connais l’effet de ces suppositoires, les premiers jours tu ne ressens rien, mais après quelques temps, l’effet cumulatif des lipides saturent les intestins et provoquent des selles moles difficiles à contrôler. »

- « C’est effectivement le seul effet secondaire, » acquiesça Mathieu, « mais il a son côté bénéfique car il régule le transit et il impose une discipline totale des sphincters. Pendant la journée, si l’on a besoin de faire un gaz, il est nécessaire de passer aux toilettes sinon, vous risquez de tacher le fond de la culotte. Mais à votre âge, vous devez avoir une bonne maitrise de la zone pelvienne. De plus, vous aurez droit à une semaine de repos après chaque cure avant de reprendre le traitement que je vous ai marqué à renouveler trois fois. »

- « Bon, on verra ça », déclara Sophie qui ne voulait pas contrarier Mathieu et se disait au fond d’elle même qu’il ne serait pas là pour contrôler la bonne prise du médicament… dans son fondement.

- « Mais bien sûr, que l’on verra, » reprit Mathieu, « je veux un contrôle médical hebdomadaire pour un examen du rectum pour m’assurer de la prise régulière des suppos. Vous passerez tous les vendredis soir au bureau des internes pour que je vous examine. Gare à vous si les prélèvements que je ferai ne prouvent pas la prise assidue du petit remontant. »

- « Et quelle serait la sanction en cas de manquement ? » demanda Justine désirant savoir à quelle sauce elle serait mangée.

- « La surprise est une vertu des menus gastronomiques, laissez moi secrètement élaborer le ‘dessert’ auquel vous auriez droit ! »

Ces paroles étaient énigmatiques et perverses car susceptibles de conduire à la faute pour en connaitre la sanction. En effet certain psychologues se demandent si Adam et Eve n’ont pas croqués le fruit défendu pour savoir ce qui se passerait après. A fixer un interdit sans expliquer la peine encourue on risque de précipiter le pêcheur dans le lac mais peut être que dans notre cas, le but était simplement de pousser nos marins dans le canal !

Sans s’inquiéter davantage et en se réjouissant par avance des plaisirs qu’ils allaient vivre ensembles, nos amis se séparèrent en se promettant de se tenir au courant des préparatifs. Mais, comme souvent dans la vie, les choses n’allaient pas se passer exactement comme prévu.