Vues: 350 Created: 2011.05.26 Mis à jour: 2011.05.26

Les bonheurs de Sophie

Chapitre 19

Chers amis, mon histoire touche à sa fin, c'est l'avant dernier épisode que je vous livre ici. Comme j'ai toujours 1 ou 2 chapitre d'avance pour essayer de rester cohérent, il m'a été difficile d'introduire une piqure intramusculaire avant la fin de l'histoire comme le souhaitait Dudu. J'y suis toutefois parvenu et je vous laisse découvrir (c'est le cas de le dire) le fessier qui aura l'honneur de cette gâterie. Bonne lecture. Garrigus.

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Mathieu annonça les résultats partiels du transfert des liquides, comme lors des soirées électorales, les journalistes annoncent régulièrement les tendances et les estimations de résultats des différents candidats. Ici c’était mieux qu’un sondage à la sortie des urnes :

- « Justine 205 cl, Sandrine 195 cl. L’écart se resserre. J’ai complètement vidé le bidon de glycérine, il ne reste qu’à dépouiller le reste du grand réservoir et voir comment va se répartir le demi litre de mixture qui reste. Courage, espérons qu’il n’y aura pas ballotage (sinon il faudrait recommencer) et qu’il n’y aura pas vingt culs aux résultats. »

Que croyez vous qui arriva, ce fut Sandrine qui gagna ! En effet, grâce au décontractant, la belle à présent lascive comme une groupie de chanteur vedette absorba la dernière goutte avec l’avidité d’une ivrogne assoiffée. 240 cl contre 210 cl pour Justine ! Un record pour une néophyte. Mathieu félicita la reine de la péniche et sa méritante dauphine.

- «Bravo, il va vous falloir retenir un moment le scrutin avant la proclamation officielle des résultats. Je vais vous placer des scellées pour éviter toute contestation et fuites illégales. Voici des plugs gonflables pour cacheter hermétiquement les fentes de vos orifices. J’ai prévu des modèles à valve renforcée qui permettent un gonflage maximum sans risque de blocage comme Tom en a fait les frais il y à quelques temps ! »

- « Ah non, s’écrièrent les ventres ronds, laisse nous aller nous vider tout de suite. »

- « Négatif, répondit Mathieu en remplaçant rapidement les canules colorées par les bouchons gonflables. Il faut laisser le produit décanter et les réactions chimiques se développer. D’autre part, pas question de prendre le moindre risque avec les banquettes de la péniche. L’esprit est fort mais l’anus est faible et parfois la volonté ne suffit pas à retenir ce qui a été si difficilement acquis. Avec l’action hydrophile de la glycérine, vos ventres vont encore s’arrondir, il faut qu’ils atteignent leur apogée dans demi-heure environ. Un peu de patience, vous n’aurez qu’à penser à autre chose et faire des mots croisés par exemple.»

- « Facile à dire » répondit Justine le souffle court, « quand j’ai des coliques je n’arrive pas à me concentrer, mon cerveau refuse de travailler tant que mes besoins corporels ne sont pas assouvis. »

- « J’ai une idée », intervint Tom en entendant ces mots, « voici une couverture pour ne pas avoir froid et pour recouvrir votre intimité. Il n’est pas interdit de vous faire quelques câlins, vous l’avez bien mérité, le temps ainsi vous paraitra plus court. La pression des intestins gonflés sur les zones érogènes exacerbe le désir. Laissons les tranquille un moment.»

- « Oui, c’est un bon dérivatif » acquiesça Mathieu, la libido est un anesthésique naturel puissant, usez en mais avec modération.»

- « Régalez vous bien les filles» conclu Sophie, « pour une fois vous avez la bénédiction de vos partenaires. »

Justine était aux anges, elle se retourna pour se lover à côté de Sandrine un peu craintive et l’embrassa tendrement, lui caressa doucement la poitrine et lui titilla la pointe des seins. Elle lui susurrant des mots doux en lui massant délicatement son ventre gonflé.

- « Tu as été magnifique ma chérie, je suis fière de toi. Tu vas voir combien tu te sentiras légère après l’évacuation. »

- « En attendant je me sens ballonnée comme le bibendum de Michelin. Mon ventre gargouille comme un évier bouché. On dirait que le liquide tourne désespérément en rond. Il va vers la sortie, la trouve obstruée, il repart en amont et trouve les boyaux engorgés comme les postes de péage d’une autoroute un jour de pointe.»

- « Oublie ton ventre, fait comme s’il n’existait pas, laisse toi aller aux délices de tes sens. Épanouie toi, ouvre ton sexe à mon index chatouilleur, regarde comme il surfe sur tes lèvres qui lui sécrètent une émulsion si douce. Ne refuse pas le contact avec ton petit bouton, il t’en sera reconnaissant, il se dresse sous mes caresses, il se gonfle et te fait gémir de plaisir. »

- « Oui, continue, tu as raison c’est trop bon ! »

- « Tu vois, l’orgasme fait oublier bien des tracas et le plaisir aussi sait se manifester au pluriel, mais ne sois pas égoïste, pense un peu à moi, j’ai aussi des parties intimes qui ne demandent qu’à s’épanouir à la manière d’une scène de théâtre dont les rideaux s’ouvrent lentement pour découvrir un décor illuminé et envoutant. »

La séance coquine se serait bien prolongée au delà du temps imparti si Mathieu n’était pas intervenu pour mettre fin à ce scénario qui le rendait jaloux.

- « Il est temps d’organiser le débouchage et l’installation de chaque participante sur les WC des cabines. » déclara–t-il, tout en les aidant à franchir la coursive qui conduisait aux chambres, Tom leur donna quelques conseils encourageants.

- « Videz vous bien, mes belles amphores, ne forcez pas, prenez votre temps. Plus la rétention à été longue, plus les intestins mettent du temps à se désemplir. Ils se sont accoutumés à leur nouveau volume mais les lois de la gravité et la position sur le siège les videra progressivement. Et puis, la perverse glycérine saura les convaincre de ne rien garder et de rendre tout ce qu’on leur avait généreusement donné et bien au delà. »

- « C’est parfaitement exact » compléta Mathieu, « et j’ai d’ailleurs envie de ralentir le processus afin de faire durer le plaisir. Il y a quatre moyens pour vider vos ventres : la pression, la gravité, la contraction des abdominaux et les mouvements du colon appelés péristaltisme. Pour les deux premiers, à moins de vous envoyer sur la lune pour atténuer la pesanteur, je ne peux pas grand chose, par contre pour les deux derniers je dispose de produits pouvant ralentir leurs effets. »

- « Que vas-tu encore nous infliger » s’inquiéta Justine.

- « Oh, juste une petite injection intramusculaire et pour toi seulement ma jarre callipyge. Sandrine à déjà bénéficié d’un décontractant qui lui a détendu les abdominaux permettant un remplissage aisé et une neutralisation provisoire de leur fonction contractile. Pour toi, je voudrais essayer un produit qui agit sur la mobilité des intestins. Je pense à de l’Angélique, elle te calmera tes coliques tout provoquant un arrêt pendant quelques temps des fonctions péristaltiques. Nous verrons quel traitement retardera le mieux l’évacuation totale du lavement. C’est un test utile qui me servira à l’avenir. Allez, montre moi tes fesses et ne bouge pas pour que je vise bien.»

La pauvre Justine s’exécuta et, sous l’œil satisfait de Tom qui assouvissait une espèce de revanche (voir chapitre 😎, Mathieu injecta avec une grosse seringue, la médication annoncée en deux parts égales entre le fessier droit et le fessier gauche (pas de jaloux). A titre de pénitence pour cette mauvaise pensée, Tom fut chargé de nettoyer le narghilé, ce fut une vaisselle longue et méticuleuse tant il y avait de pièces à démonter, laver et essuyer.

Nos malheureuses clystérisées rivalisèrent péniblement dans l’élimination fastidieuse de la bouillie qui encombrait leurs intestins. Le travail prit plus d’une heure. Aucune des deux protagonistes ne fit mieux que l’autre laissant le résultat du test des traitements à égalité.

Mathieu et Sophie préparèrent le repas de midi. Ils avaient prévus une belle salade composée et des merguez à griller au feu de bois. Il fallait regarnir ce qui avait été vidé. Pour l’accompagnement, Mathieu préconisa du riz, il fallait resserrer les ventres lessivés.

La péniche continuait son petit bonhomme de chemin. Le canal tortillait dans les paysages. Les arbres plantées le long des chemins de hallage ne manquaient pas d’eau, ils n’avaient qu’à ce servir en plongeant leurs racines sous le lit du canal. Ce dernier devait suivre les lignes de courbes de niveaux ce qui lui donnait cette apparence de trajet d’école buissonnière.

En effet l’eau des canaux de navigation exige la platitude absolue, chaque dénivelé impose une écluse. Si les Romains avaient construits de grands aqueducs, c’est qu’ils ne maitrisaient pas les pompes. Les voies de navigation ont les mêmes contraintes mais avec des volumes encore plus conséquents, c’est pourquoi les architectes se sont ingéniés à construire des ponts ou des tunnels pour éviter les coûteuses écluses (en construction et en consommation d’eau) et qui de plus ralentissent le trafic.

Notre bateau pénétra alors sur le pont canal de Répudre. Sandrine s’exclama :

- « Qui est cette raie prude ? Serait est ce la Reine que le Roi répudia ?»

- « Avec ton esprit mal tourné tu confonds tout » répondit Tom, « C’est le pont canal de Répudre du nom de la rivière qui passe dessous. Comme ce torrent charrie beaucoup de graviers lors de ses crues, on ne pouvait pas le croiser à niveau en le remblayant en amont, il aurait massacré l’ouvrage, Paul Riquet à préférer l’enjamber comme on contourne une source d’eau dangereuse (par exemple un tuyau de douche).

Notre périple approchait de son point de rebroussement. En effet nous allions arriver dans le port du Somail. Après escale dans ce charmant village, il nous faudrait faire demi-tour pour revenir au bercail ! C’est là que nous attendait une surprise de taille.

Nous étions en fin d’après midi, le soleil s’était voilé et une averse avait rendu l’atmosphère brumeuse. Notre péniche s’approcha lentement du quai du Somail en cherchant une précieuse place pour s’amarrer. Un grand gaillard nous fit des gestes insistants pour nous faire comprendre que nous pouvions accoster à cet endroit. Il nous attrapa l’amarre avant pour tirer doucement la pénichette.

Sandrine s’écria alors en s’étranglant :

- « Mais c’est Gérard ! ce n’est pas vrai, je rêve ! »

- « Comment, c’est TON Gérard ? » s’exclama Justine. « Mais que fait-il donc là ? »

- « Salut tout le monde, et bien il vous en a fallu du temps pour arriver jusqu’ici ! cela fait trois heures que je vous attends. »

- « Bien, alors attends trois minutes de plus» déclara Tom, « et laisse nous bien arrimer la péniche, tu nous expliqueras ton histoire à bord autour d’un bon apéritif. »

Sandrine sauta à quai et s’expliqua en aparté avec son (ex) petit ami. Vu de loin la discussion fut vive au début puis se calma et se termina par un long baiser fiévreux.

- « J’ai l’impression que l’orage est passé » conclu Tom. « La météo est changeante ces temps ci et après la pluie, Sandrine à retrouvé un magnifique arc en ciel ! »

- « Oui, il semblerait » acquiesça Justine en attachant l’amarre arrière.

La manœuvre effectuée, Sandrine présenta ses amis :

- « Voici l’équipage de notre valeureuse galère : Tom est le capitaine. Avec son amie Sophie ils ont eu l’idée de cette croisière. »

En apprenant que Tom avait trouvé une compagne, le visage de Gérard s’éclaira, encourageant ainsi la poursuite des présentations.

- Et voici ma grande amie Justine dont je t’ai souvent parlé accompagnée de son copain Mathieu. Chers amis, je vous présente Gérard, le parisien qui va devoir nous raconter par quel prodige il est arrivé ici. »