Examed


Vues: 838 Created: 2012.03.24 Mis à jour: 2012.03.24

La visite médicale de Julie

Episode 6

Julie était déconfite. Mais tant qu'il s'agirait de répondre à ces questions, elle n'aurait pas à subir les examens intimes qu'elles redoutait tant. D'ailleurs, peut-être que la doctoresse se contenterait de ses réponses et de l'examen visuel rapide qu'elle avait fait de son pubis. L'espoir fait vivre pensa-t-elle pour limiter ses craintes.

Ses longs doigts fripés aux ongles longs nacrés prêts à tapoter, certes lentement, sur le clavier, la doctoresse débuta le questionnaire sans tourner autour du pot :"Quand je les interroge, toutes mes patientes affirment qu'elles sont suivies par leur gynécologues et se disent qu'ainsi elles pourront éviter de parler de leur vie intime avec moi... Vous avez remarqué combien étaient sérieux les examens pratiqués ici à la demande votre employeur... Donc, sérieusement ou pas suivies de ce point de vue, toutes les femmes, jeunes ou non, sont soumises à cette partie très importante de la visite médicale d'embauche puis de celles de suivi... Suis-je assez claire ?"

Julie venait de comprendre, définitivement, sans aucun espoir du moindre revirement de la praticienne qui, certes avec une forte conscience, faisait son travail, qu'elle allait devoir se retrouver, d'un moment à l'autre avec son intimité dévoilée. Elle ravala sa salive en espérant que ce serait vite et bien fait... pour en finir. La première question de la doctoresse la ramena sur terre.

"Date de votre dernière consultation gynécologique ?" Julie rougit à l'énoncé de la question si sèchement posée. Fallait-il mentir en disant que, comme par hasard, elle venait d'y aller la semaine dernière et... et que cela rendait inutile de recommencer ici ? Fallait-il dire la vérité et s'attendre à un examen détaillé ? La jeune femme savait que la doctoresse ne s'en laisserait pas compter quoi qu'elle entende. Elle se racla la gorge et répondit : "Je... cela fait quelques années car...". La praticienne lui coupa la parole : " Donc cela tombe bien, mon examen ne sera franchement pas inutile... C'était à quelle occasion ?". Julie suait légèrement et commençait à se trémousser d'inquiétude sur le tabouret sur lequel la doctoresse lui avait permis de se rasseoir.

La doctoresse vit le trouble de Julie et, au lieu de le réduire, elle an accentua l'intensité: "Vous avez besoin de tant de temps pour me répondre ? Vous croyez que je vais me lasser et vous laisser filer sans aller au bout de mon travail ? Dites donc jeune femme, montrez-moi que vous êtes vraiment une adulte et pas une mijaurée qui fait semblant... Je répète : quel était le motif de cette consultation gynécologique ?". Julie baissa légèrement la tête avant de répondre car elle sentait que la praticienne allait être vraiment énervée et cela ne serait pas de bonne augure pour la suite : "Je... C'était pour... pour pouvoir prendre la pilule et..."

La doctoresse fixa sèchement Julie qui avait marqué un arrêt avant de répondre : "la pilule et quoi donc ?". La jeune femme ravala sa salive et, bien que troublée, ne put que répondre :"J'avais des des irritations au niveau de... au niveau du haut de... de ma... de mon sexe...". Julie parut s'être libérée d'avoir répondu à cette première question qui l'avait obligée à dévoiler une première part d'intimité. La praticienne se pencha légèrement en avant vers sa patiente : "Mais encore... jeune fille ? Soyez plus précise... à moins que vous ne connaissiez pas votre anatomie intime en détails ?". Elle semblait ironiser et Julie ne savait plus si il fallait qu'elle aille dans les détails ou non quitte à passer pour une ignare qu'elle n'était assurément pas. Elle trouva la solution : "Je... je ne me rappelle plus où exactement, cela n'avait pas duré bien longtemps et...". Pas dupe de la réponse échappatoire, la femme mûre, l'air narquois, lui précisa qu'elle verrait cela tout à l'heure en détail.

La doctoresse nota que Julie n'avait pas été chez un gynécologue depuis deux ans et le lui reprocha sans prendre de gants: "La suite de l'examen s'avérera donc encore plus nécessaire Mademoiselle ! Je note que dans six mois, nous en reparlerons donc lors de notre prochaine rencontre...". Julie rougit. Elle avait eu peu de temps pour s'occuper de sa santé intime, ces dernières années, et puis elle avait horreur de ce moment imposé trop régulièrement, à son goût, dans la vie d'une femme. La praticienne qui lui faisait face avait un comportement encore plus favorable à redouter l'examen gynécologique dont elle ne doutait plus instant qu'elle aurait à subir. Elle regretta amèrement de n'avoir pas été en passer un ces derniers jours ; elle aurait pu faire appeler le ou la gynéco concerné afin d'éviter un second examen devenu inutile... Tant pis pour elle se résigna-t-elle à penser et puis je veux trop ce boulot pour me faire jeter juste pour cela concluait-elle, résignée.

Julie dut forcer sa mémoire pour répondre aux questions très précises et posées sans délicatesse par la praticienne dont les yeux brillaient quand elle matait, sans vergogne, la jeune femme désirable dominée de facto dans le cadre professionnel. Tout y passa : premières règles, apparition des seins, premiers touchers vaginal et rectal, usage des tampons et serviettes, première pilule, pose de stérilet et problèmes particuliers rencontrés. Rougissant à chacune de ses réponses, Julie avait fait contre mauvaise fortune bon gré pour vraiment en finir au plus vite. Notant cela avec détails, la doctoresse fit une synthèse qu'elle semblait goûter de présenter à sa patiente : "Je vous poserai d'autres questions tout à l'heure mais je note que vous avez été pubère assez tôt, 12 ans, et que vous avez consulté un gynécologue tardivement, ce qui fait deux consultations depuis que vous êtes femme...".

D'autres questions à venir ? Julie avait naïvement pensé que la doctoresse avait fait le tour de ce qui touchait sa féminité. Elle n'osa imaginer qu'elle serait encore plus intrusive même si elle commençait à intégrer qu'il fallait s'attendre à tout et surtout au pire. Elle n'eut pas le temps de s'interroger plus avant que, déjà, la praticienne revenait à l'attaque : " Passons donc au véritable examen de l'état de votre féminité ! Hum... hum ! d'après les mesures prises tout à l'heure vous devez porter des soutiens-gorge 90C, est-ce bien cela Mademoiselle ?". Julie répondit positivement sans hésiter et la doctoresse lui rappela comment porter au mieux un soutien-gorge sans trop serrer les bretelles ni l'agrafe. Pendant qu'elle se comportait en pédagogue, elle en profitait pour détailler visuellement le décolleté de la jeune femme.

Bien qu'elle soit très pudique et réservée sur ce qui touche à la sexualité, Julie, très amoureuse de son compagnon, le premier homme sérieux de sa vie, acceptait facilement de se plier aux désirs de ce dernier. En passant devant une boutique, en ville, Il avait repéré une parure de lingerie, pas tapageuse, mais très sensuelle et l'avait offerte à la jeune femme.

Pour ce faire, il lui l'avait rejointe dans la salle de bain , à la sortie de la douche, et profitant de sa nudité obligée, lui avait demandé de se prêter à une devinette. Il lui avait alors bandé les yeux et demandé de se laisser faire. Ainsi, il l'avait revêtue des deux pièces de tissu délicatement brodées. Il s'était délecté du spectacle offert par Julie qui avait compris que son homme lui avait offert un ensemble sans doute inhabituel par rapport à ce qu'elle avait l'habitude de porter.

Quand Julie avait pu se débander les yeux, elle avait été surprise par le caractère provocateur du soutien-gorge. Avec des bonnets de taille minimalistes, remontant très hauts sur les côtés et plongeant très bas vers la commissure des seins, il mettait en valeur presque toute sa poitrine et elle vit que le haut de ses aréoles dépassaient. Elle avait poussé un cri de désaccord mais au fond d'elle-même, trop amoureuse, elle était heureuse de l'attention de son amant. Le string était assez transparent et en tout cas elle avait vu distinctement la surface pileuse de son pubis au travers de la fine et précieuse dentelle. Julie avait dit à son compagnon qu'elle n'imaginait pas devoir mettre ce type de lingerie un jour et il lui avait répondu qu'elle le ferait pour lui et leur amour. Dès le lendemain, elle tenait promesse et se rendait à son travail avec cet ensemble sexy à souhait sans être trop indécent. elle était alors à cent lieues de penser que, quelques heures plus tard...

Julie savait que cette lingerie avait été conçue pour mettre en valeur la féminité et attirer les regards mais elle l'avait mise juste en pensant à son compagnon. Si elle avait pu deviner qu'elle se retrouverait ce jour en petite tenue face à une inconnue peu amène, elle aurait mis une tenue des plus banales, boxer coton épais et soutien-gorge assorti couvrant au maximum sa poitrine. Ce n'était pas le cas et il fallait désormais assumer ce jeu érotisant qu'elle avait accepté. La doctoresse la ramena à la réalité : "Bien Mademoiselle, vous allez vous mettre debout face à moi le bras le long du corps et la tête haute. Nous allons nous occuper de votre jolie poitrine !".

Julie avait déjà été fort troublée par les gestes de l'infirmière quand elle lui avait appliqué les patchs autocollants sur le haut de seins. Maintenant, il lui restait ce mince espoir de voir la doctoresse se contenter d'observer ses seins sans lui ôter le soutien-gorge ; elle pensa que sa forme épurée, laissant un volume important à l'air libre, favoriserait cette option. Pourtant elle devait aussi tenir compte du peu de souplesse mise en oeuvre dans l'application de la procédure d'examen.

Julie crût d'abord que son espoir allait être réalité. La doctoresse l'avait d'abord observée en lui laissant le soutien-gorge tout en lui faisant tenir plusieurs postures qui mettaient en avant le beau volume, sans excès, de sa poitrine. Elle constata que la pièce minimaliste de lingerie lui maintenait quand même bien les seins : "Quel décolleté Mademoiselle, je pense que, ainsi équipée, vous devez attirer un maximum de regard de ceux, ou pourquoi pas, celles que vous croisez... Non ?".

Julie était troublée par les insinuations de la doctoresse. Elle savait qu'elle avait de beaux seins et son compagnon le lui disait avec délice chaque fois qu'il en avait l'occasion. Néanmoins, sa réserve naturelle limitait sa propension à les mettre en avant dans n'importe quelle situation. Elle avait accepté de mettre sa nouvelle parure uniquement pour entrer dans le jeu coquin de celui qu'elle portait dans son coeur. Lui seul avait le droit de les tripoter à sa guise et de les voir mis en valeur. C'est pourquoi la remarque de la praticienne l'avait vexée jusqu'à en rougir et ne pas savoir quoi répondre. Manifestement elle avait été provoquée et elle se garda bien de tenter de trouver quoi dire, fusse une baliverne, pour donner le change.