Julie enfila le string dont l'originalité épata la jeune femme ; grâce aux nombreux sites de lingerie sexy, son chéri avait un choix large mais encore fallait-il savoir dénicher des modèles qui pourrait plaire à celle qui les porterait. Une seule fois, il avait tapé à côté de la plaque et Julie avait refusé de mettre la tenue choisie ; heureusement qu'il avait pu se faire rembourser. Ensuite c'est le soutien-gorge qui fut ajusté avec délicatesse. Julie se trouvait effectivement très sexy avec cette touche de provocation qui serait fort utile à la fin de journée ; elle ne pensa guère, à cet instant, à l'image qu'elle pourrait donner au praticien, au cas où.

Avant que d'enfiler jupe et chemisier, Julie se brossa les dents avec vigueur et précision. Il était temps d'y aller. Elle prit les quelques documents qu'elle avait pu réunir, comme demandé, pour la visite médicale. Elle passa sa petite veste sur ses épaules, sortit sur le palier et ferma prestement la porte. Elle rejoignit rapidement la station de bus si proche de son immeuble. Le soleil allait sans aucun doute dominer la journée ; cela ravit Julie.

Arrivée au bureau, Julie ne put éviter de remarquer que ses collègues l'avait matée à son passage dans les couloirs, les femmes n'étant pas forcément les dernières. Jeune recrue, il lui restait encore à intégrer les us et coutumes de cette entreprise où l'apparence jouait un rôle certain. Elle se mit de suite à la tâche sans passer par la case machine à café, si prisée du personnel avant d'entamer une journée. Elle regarda si elle avait de nouveaux documents sur sa table de travail avant que de lancer son armée de logiciels. A l'instant, elle avait sa visite médicale loin de sa pensée.

Ce matin, Julie se passa du traditionnel café préalable au démarrage de toute journée de travail comme il était de coutume. Elle n'avait pas de temps à perdre avant que de se rendre à la visite médicale. Elle se concentra pour vérifier qu'elle avait tous les éléments utiles à son rendez-vous de l'après-midi en clientèle ; elle savait que c'était un test important dont se servirait sa responsable hiérarchique pour évaluer sa réelle compétence. Elle n'eût guère le loisir de penser à la visite médicale jusqu'à ce qu'un message apparaisse dans sa boîte aux lettres électronique ; elle termina ce qu'elle avait entrepris d'écrire avant que de se concentrer sur le texte : " Mademoiselle, Votre rendez-vous pour votre visite médicale d'embauche est confirmé ce jour à 10.30 heures. Toutefois, depuis votre première convocation, le lieu de rendez-vous est modifié puisque l'entreprise a décidé de confier cette formalité à un centre médical multi-entreprises. Toutes les précisons sont données dans le document attaché à ce courriel. Vous devez bien sûr vous y rendre avec la première convocation. La responsable de gestion du personnel. Sandra L. "

Julie ouvrit le fichier attaché au courriel du service de gestion du personnel. Elle le lut avec attention : " A partir de ce 1er juin, le suivi des collaboratrices et collaborateurs de votre société a été transféré à notre centre médical multi-entreprises situé à ... Dans le cadre de la visite médicale du travail qui suit votre embauche, vous vous y présenterez donc pour le 15 juin en vous munissant de tous les documents médicaux qui pourront être utiles aux médecins qui vous recevront à cette occasion. La procédure vous sera détaillée sur place et deux heures sont à prévoir. Nous vous rappelons que cette visite médicale est obligatoire et que tout refus, total ou partiel, à s'y soumettre contraindra les médecins à le notifier à votre société qui ne pourra alors valider votre contrat de travail. Toute particularité relative à votre état de santé au moment de la visite doit être signalé à votre arrivée à l'infirmière qui vous accueillera. A bientôt. Votre infirmière."

Trop absorbée par son travail de l'instant, Julie ne se posa pas de réelles questions sur ce qu'elle venait de lire. Quand son esprit s'évadait, quelques secondes, de ses réflexions professionnelles, elle imaginait plutôt ce que serait sa partie de jambes en l'air de la soirée. D'ailleurs, elle constata que son soutien-gorge en tulle avait tendance à favoriser l'érection des ses pointes des seins dès qu'elle bougeait, ce phénomène étant accentué par la fraîcheur du bureau imposée par la climatisation. De même, le même tissu frottait ses deux grandes lèvres intimes désormais quasiment lisses après la séance matinale d'épilation. Cela lui fit un effet singulier, mélange de légère douleur et de plaisir montant. Elle sentit son clitoris répondre à l'appel du frottement de la pièce de lingerie.

Le stress envahit Julie : non pas de devoir subir cette visite médicale, incontournable, mais plutôt la sensation de ne pas tout devoir maîtriser quand elle se trouverait face à son client cet après-midi. Elle débutait et, malgré ses brillantes études, elle avait évidemment à découvrir les ficelles de son nouveau métier au fil des jours et des clients. Elle avala une gorgée d'eau fraîche mais s'abstint de grignoter.

A dix heures précises, Julie se détacha enfin de son travail et du stress préalable à son rendez-vous professionnel de l'après-midi. Perturbée, elle ne pensa pas à prendre sa petite culotte de rechange sobre, emballée discrètement dans un petit sac à bijoux opaque, et se rendit rapidement à la station de bus qui la conduirait à son rendez-vous médical.

Dans le véhicule de transport en commun, elle était assise face à une femme à la cinquantaine avancée qui ne manqua de la mater sans vergogne au long du voyage faute d'autres places libres. Julie fit semblant de ne pas s'apercevoir du manège bien qu'il la troublait. Le frottement de la tulle de sa petite culotte sur sa vulve aux grands lèvres épilées l'obligeait souvent à décroiser et recroiser ses cuisses. Vue la taille courte de sa jupe, elle se doutait que la femme mûre se rinçait l'oeil pour pas cher. Heureusement, le voyage ne durait qu'un quart d'heure. Il restait ensuite dix minutes de marche à la jeune femme pour atteindre le centre de médecine du travail, situé dans un parc d'entreprises, nouvellement créé en dehors de la ville où elle travaillait.

En entrant dans l'espace d'accueil du bâtiment, Julie s'aperçut que trois autres femmes, une jeune comme elle et deux à la trentaine passée, attendaient assises sur le côté du bureau où se tenait une hôtesse chargée de gérer les entrées et les sorties au long de la journée. Elle l'accueillit avec convivialité et lui demanda son document de convocation. Après qu'elle eût prises en compte les données utiles insérées dans la fiche informatique qui avait été crée avant la venue de Julie, la femme, quarantaine bien portée, lui donna une pochette plastifiée dans laquelle étaient insérés plusieurs feuillets : " Je vous invite à y mettre les documents médicaux que vous avez sans doute amenés avec vous..." lui dit-elle avec attention. Julie les retira de sa propre pochette pour les transférer dans le dossier aux couleurs du centre médical.

Julie prit place à côté des autres femmes qui attendaient. Manifestement, elles devaient avoir rendez-vous à la même heure qu'elle. Elle perçut de l'environnement mobilier et de la propreté du lieu net, combinés à la précision de l'accueil dont elle avait bénéficié, que le centre médical transpirait le sérieux. Elle comprit que la visite médicale ne serait pas qu'une formalité à bâcler, autant pour elle que pour le médecin. D'ailleurs, les seules revues à disposition sur la table basse, qui trônait au milieu des sièges, étaient consacrées à la médecine préventive et à la santé au travail, accompagnées de la brochure de présentation du centre médical. Elle n'eut guère le loisir de les parcourir en détail que déjà l'hôtesse d'accueil se manifestait.

Les quatre femmes furent invitées en même temps à rejoindre la salle des infirmières : " Deux infirmières vont vous en prendre en charge et vous présenter la procédure de la visite médicale du travail telle qu'elle a été définie avec vos employeurs respectifs. A tout à l'heure Mesdames et Mesdemoiselles, je vous laisse avec l'autre hôtesse ! " avait indiqué avec une voix enjouée l'hôtesse d'accueil. Ainsi, Julie comprit qu'il faudrait repasser par cette dernière pour clore cette contrainte administrative.

Avant d'entrer dans la salle des infirmières, l'hôtesse qui accompagnait les salariées leur indiqua qu'il fallait qu'elles déposent leurs sacs ou sacoches et leurs vestes ou blousons dans un casier ; elle fermerait ensuite à clef jusqu'à ce qu'elles ressortent des salles d'examen afin d'en restituer le contenu.

Juste avant de laisser son sac dans sa case, Julie l'ouvrit rapidement : "Merde et merde ! " s'exclama-t-elle avec rage intérieure. "J'ai oublié mon slip de rechange... J'espère bien que je pourrais rester en jupe...". Au fond d'elle-même elle savait qu'il y avait une forte probabilité qu'elle se retrouve en petite tenue au regard du temps prévu à passer ici et de la rigueur apparente de la procédure. L'hôtesse la ramena à la réalité : "Allons Mademoiselle, pressez-vous un peu... Vous allez faire prendre du retard à tout le monde !". Le ton était resté aux limites de la courtoisie mais Julie comprit qu'on ne devait pas trop rigoler avec le protocole. De toute façon, elle ne pouvait plus rien faire et se voyait mal demander une petite culotte sobre à... qui d'ailleurs !

Les quatre femmes se retrouvèrent dans un patio avec quatre portes qui leur faisaient face. En haut de chacune d'elles, centré, se trouvait un numéro. A cet instant, l'hôtesse sortit une petite urne rose de l'armoire, seul mobilier présent dans la pièce : "Vous allez chacune sortir une boule numérotée de cette urne en fermant les yeux... Ainsi, vous saurez dans quelle cabine vous rendre pour vous préparez à la procédure de la visite médicale. " Sans doute, comme ses collègues de circonstance, Julie se demanda à quoi pouvait bien rimer ce tirage au sort.