Christophe, jeune homme naïf
Opération
Christophe ne savait que faire. Son père était un homme très occupé, peu souvent là. Il finit par s’ouvrir de la question à sa mère.
« Ah… cette histoire. Oui quand tu étais petit lors d’une visite médicale scolaire on m’avait dit de surveiller. Je l’avais fait un temps et puis je trouvais ça gênant et ça ne te faisait pas souffrir alors j’avais arrêté. Que te propose la doctoresse ?
— Une opération.
— Ah… oui ça j’en avais entendu parler par des amies, pour leurs enfants plus jeunes. Je suppose que si elle te l’a suggérée c’est qu’elle a de bonnes raisons.
— Elle a dit… que dans mon état actuel je pourrais avoir du mal à avoir des enfants.
— Ah, tant que cela. Hé bien va donc voir le chirurgien. »
Christophe prit rendez-vous auprès de l’urologue. Celui-ci conduisit un examen similaire à celui du Dr Hirsch, pratiqua une douloureuse tentative de rétraction, essaya lui aussi de passer un instrument entre gland et prépuce, et conclut à un phimosis avec adhérences.
« Vous prendrez rendez-vous avec ma secrétaire pour fixer la date de l’opération. Sachez qu’il faut environ une semaine de cicatrisation où vous ne pourrez pas trop bouger ; Vous aurez aussi une consultation avec l’anesthésiste. »
Tout s’enchaînait trop vite aux yeux de Christophe. Rendez-vous fut pris pour une chirurgie le premier jour des prochaines vacances scolaires.
L’anesthésiste fut bref.
« Nous pouvons faire une anesthésie locale ou générale…
— Locale ? Vous voulez dire que je serais réveillé ? » répondit avec horreur Christophe, qui se voyait déjà se faire charcuter sous ses yeux.
« Bah… vous êtes jeune, pas d’antécédents cardiaques ? Rien dans la famille ?
— Non.
— Va pour une générale alors, cela limite le stress. »
Le jour J arriva. Christophe vit des visages masqués. On lui appliqua un respirateur sur le visage et il s’évanouit. Il se réveilla dans une chambre, le sexe encapuchonné dans un gros pansement lui laissant tout de même un trou pour pouvoir uriner.
On lui donna un courrier pour la cicatrisation : enlever le pansement au bout d’un à deux jours, se laver à l’eau et au savon, et revoir son médecin traitant au bout d’une à deux semaines pour valider la cicatrisation.
L’angoisse de Christophe à la découverte du résultat était palpable. Le délai étant échu, il défit le pansement, et ce qu’il découvrit le saisit d’horreur.
Sa verge se terminait maintenant par une grosse olive rose, son gland, qu’il voyait pour la première fois. Il n’y avait plus de tout de peau autour. À 5mm environ de la couronne du gland il y avait une cicatrice retenue par des points de sutures qui lui évoquaient (quelle analogie curieuse) la couronne du Christ.
Le Dr Hirsch lui avait dit qu’on n’en enlevait pas tant que lors d’une circoncision religieuse, mais là il ne voyait guère comment on aurait pu en enlever plus ! Il regrettait de ne pas avoir discuté plus précisément avec le chirurgien, mais celui-ci avait eu l’air pressé et de considérer tout cela comme de la routine.
Le gland était très sensible, et effectivement, les frottements des vêtements étant assez pénibles, il était plus agréable pour lui de ne guère bouger de chez lui et de rester en pyjama. Au bout d’une semaine, cela s’était calmé, bien que la zone fût encore très sensible. Une partie des points de suture étaient tombés. Finalement, il prit rendez-vous avec le Dr Hirsch.
« Hé bien Christophe, qu’est-ce qui vous amène ?
— Ce sont euh les suites de l’opération que vous m’aviez suggérée.
— Oh très bien ! Je ne me souvenais pas que c’était pour maintenant. Ça va bien ?
— C’est encore très sensible.
— C’était il y a combien de temps ?
— 10 jours.
— C’est normal. Allez, on va examiner cela. »
Christophe se retrouva encore une fois sur la table, à exhiber ses organes.
« Joli travail !
— J’aurais cru qu’on en enlèverait moins…
— Bah, le chirurgien a probablement jugé cela nécessaire en raison de l’étroitesse et des adhérences et pour éviter les risques de récidive. Et puis c’est plus propre ainsi. Je vais vous enlever les deux points qui restent. »
Christophe se dit que visiblement tous ces médecins trouvent parfaitement normal qu’on lui ait tout coupé alors qu’on lui avait dit que non, mais que faire, tout était déjà fait !