Vues: 299 Created: Il ya 1 an Mis à jour: Il ya 1 an

Journal d'un célibataire fétichiste

Emilie aux urgences

Les mois passèrent et le printemps revint. On approchait du baccalauréat. Emilie avait quitté Laurent peu après sa première fois. Laurent était finalement un “con” et ce qui l'intéressait c'était “tirer un coup” et laisser tomber la fille. Bref, Emilie avait depuis été avec d'autres. Tous des beaux gosses grands et bien faits. Son comportement à elle au lycée était celui d'une cancre. Elle séchait les cours pour aller fumer dehors ou… vous voyez ce que je veux dire, aller avec ses garçons faire ce qui dépassait mon imagination d'alors. En épiant ses chuchotements avec Nath en cours de math, j'appris qu'elle en faisait pire que pendre : sucer sans capote ("Ca colle dans la gorge"), masturber qui veux-tu en voilà, essayer le sexe anal ("Putain, on n'a pas réussi cette fois-ci, c'est pas rentré, ça faisait trop trop mal !") et même en mode partouse. Bref, elle allait droit au mur et cela me faisait mal.

Après avoir joué la sonate de Beethoven à une audition du conservatoire fin novembre, on n'avait plus fait de musique et j'étais parvenu à la chasser un peu de mon esprit. Tout était relatif. J'avais jeté mon dévolu sur Jennifer qui ne me voyait même pas… Me concentrant sur mes études, je parvenais à oublier un peu Emilie qui était devenue le symbole de ma solitude : plus elle ouvrait les cuisses, plus moi je restais sur la touche. Mon esprit se faisait des noeuds…

Au printemps, on s'attela aux auditions de fin d'année au conservatoire et Emilie me proposa de nouveau de travailler une sonate ensemble. Et de nouveau, mon attirance pour elle se révéla. Décidément, elle était la seule qui me fit cet effet : en sa présence, j'étais bien, calme, heureux. Comme elle était sérieuse et douée au violoncelle, elle si mauvaise à l'école. Comment était-ce possible que ce fût la même personne ? Incroyable.

Nous étions dans l'annexe du conservatoire, un endroit où il y avait quelques salles de cours et de répétition et nous étions seuls mis à part le gardien, un homme dans la soixantaine. Elle jouait bras nus et je regardais ses mains, ses doigts, qui enserraient le manche de l'instrument, les imaginant enserrant le sexe d'un garçon. Mon sexe à moi, quand je le serrais dans ma main, il suffisait que je pense à certaines images, comme imaginer Emilie subir une visite médicale ou l'imaginer se faire pénétrer le vagin par une verge épaisse et gluante, pour éjaculer. Puis je regardais sa bouche, ses lèvres, les imaginant recevant un sexe et régurgitant le sperme visqueux. Puis mon regard descendait sur ses jambes, ses mollets, ses cuisses cachées par le corps de l'instrument.

– Attention, tu te déconcentres, me dit-elle…

Et pour cause…

A une répétition, elle s'arrêta en sueur. Elle était blême, haletante. Elle posa son violoncelle à côté d'elle et se leva.

– Ca va ? demandai-je.

– J'ai la tête qui tourne. Je crois que j'ai tout donné et…

Elle se rassit, défit un bouton de sa chemisette.

– J'appelle le gardien ?

Elle fit un vague oui de la tête et je sortis donc appeler le gardien qui vint à ma suite.

– Allongez-vous, petite, dit-il avec un accent du sud. Par terre, là. Donnez-moi quelque chose pour mettre sous sa tête. Enlevez-lui les chaussures, là, qu'elle soit bien à l'aise.

L'homme n'avait pas l'air de paniquer mais je savais qu'il était secouriste du travail. Il lui suréleva les pieds, allongea ses jambes, déboutonna son jeans, déboutonna encore un bouton de sa chemise et me dit de rester près d'elle pendant qu'il appelait un médecin.

– C'est qui votre médecin, petite ?

– Le docteur Daniel.

Il sortit. Le déboutonnage du jeans dégagea un peu l'abdomen d'Emilie et je voyais son nombril, sorte de fente verticale très fine. Je lui avais enlevé ses chaussures et c'était la première fois que j'avais manipulé des pieds féminins. J'avais éprouvé une sorte de plaisir inconnue à tenir ses chevilles dans mes mains. J'avais une érection et j'en avais honte.

Le docteur Daniel arriva peu après. C'était son médecin traitant, celui qui l'examinait, qui lui avait regardé la chatte quelques jours avant sa défloration… L'homme était doux et énergique :

– Surélevez-lui plus la tête…

Il me fit mettre de telle façon qu'on put poser la tête d'Emilie sur mes cuisses, bien surélevée. Mais de cette façon, sa tête venait buter contre mon sexe en érection. Emilie était consciente et sentait donc ma queue dure. Je vis ses yeux se lever vers moi mais rien d'autre. Pendant ce temps, le docteur lui avait dégrafé complètement la chemise et lui prit la tension. Puis, il l'ausculta. Il déboutonna davantage le jeans, retroussa la taille de telle manière que je pouvais voir le slip et même quelques poils pubiens et il appuya un peu partout sur le ventre et le bas du ventre. Mon érection était terrible et douloureuse. Et les petits mouvements de la tête d'Emilie sur ma verge me faisaient risquer le pire.

– Tu as mal ici ? demanda le docteur en tâtant un peu sous le nombril.

– Non, fit Emilie en bougeant la tête.

– Bon, on va aller aux urgences. Juste pour acquit de conscience.

Elle se leva et s'appuya à moi et on sortit vers la voiture du docteur qui nous conduisit aux urgences. Pendant tout ce trajet, je servis de béquille à Emilie, chose qui ne me déplaisait pas. Mais quelque chose me trottait dans la tête : cette chose dans le ventre… Aux urgences, on l'installa directement dans une salle d'examen froide et un peu vieillotte. J'avais compris qu'on croyait que j'étais son petit-ami ou conjoint. Une infirmière nous fit entrer dans la pièce et dit de manière assez froide :

– Déshabillez-vous. Le docteur va venir.

Emilie, qui avait retrouvé un peu ses esprits, me regarda et me dit :

– J'enlève quoi ?

Je haussais les épaules sans savoir quoi dire.

– Tu veux que je te laisse ? dis-je enfin.

– Non, non, reste, s'il te plait. Putain, j'ai la trouille. J'espère que… Oh putain ! Reste. Reste.

L'infirmière revint dans la pièce :

– Déshabillez-vous, s'il vous plait. Enlevez tout et mettez la blouse.

Emilie regarda autour d'elle et vit qu'il n'y avait pas d'endroit intime. Elle retira le jeans et les chaussettes donc devant moi. Je ne me détournais pas. Je ne savais plus où j'étais. Bientôt, c'était moi qui allait m'évanouir… Elle enleva la chemise, elle était en slip et soutien-gorge.

– La culotte et le soutien-gorge aussi, précisa l'infirmière.

Emilie était nue et enfila la blouse que l'on ferme par derrière et elle me demanda de venir faire un noeud.

– Pas besoin, dit l'infirmière, le docteur arrive pour l'examen. Mettez-vous sur le lit.

Elle s'allongea et le docteur entra, le stéthoscope autour du cou, grand, longiligne, chauve, sans expression.

– Bonjour mademoiselle, dit-il d'une voix sourde et aiguë.

Il lui prit la tension, puis lui demanda de rabattre le haut de la blouse pour l'électrocardiogramme. L'infirmière plaça des électrodes sur la poitrine. A ce moment, j'étais assis à la tête du lit, près d'elle et je pouvais voir ses seins blancs et bien faits. J'imaginais alors les séances de sexe entre elle et Laurent et les suivants. Elle, allongée, cuisses écartées, seins à l'air, lui, massif, les abdos en tablettes de chocolat, le corps luisant, le sexe dressé, se positionnant entre ses jambes, le gland énorme venant butter contre les poils de la chatte. Moi, je pense que j'aurais déjà éjaculé à ce niveau là. Mais lui, expérimenté, habitué à enfiler les vagins, il pousse son gland vers l'intérieur, créant dans le corps d'Emilie des frissons de plaisir. Puis le sexe entre, à moitié, puis entier. Pesant de tout son poids sur le corps de sa partenaire, ses mains vont caresser les bras, les épaules, les seins. Ils pétrissent ces seins que je peux admirer. Voilà tout ce que mon imagination projetait sur un écran alors que le docteur retirait les électrodes en disant :

– Tout va bien, mademoiselle.

Et il rabattit la blouse sur la poitrine avant de remonter la partie inférieur sur les cuisses et le ventre. Et là, je voyais son sexe poilu, ses cuisses charnues. La main longue et effilée du docteur se déploya sur l'abdomen d'Emile, le couvrant presque entièrement et le palpa très profondément. Et le film continua de me torturer : le bassin de l'homme commence ces va-et-vient, faisant bouger le corps qui pèse bien moins lourd. Le sexe durcit dans le vagin, devient de plus en plus raide.

– Vous avez des relations sans contraceptif ?

La question s'adressait à nous deux car le docteur me regardait. Emilie fit oui de la tête mais sans préciser que ce n'était pas avec moi. Le médecin approcha un appareil d'échographie sur un chariot et après avoir mis du gel sur le ventre l'Emilie, commença à passer la sonde sur le pubis. Puis, rapidement, il lui demanda de plier les jambes et d'écarter les cuisses et approcha de son vagin une sonde. De son autre main, il écarta les lèvres et put insérer la sonde, ce qui provoqua un frisson dans tout le corps de mon amie. Et mon film continua : dans la pénombre de la chambre de Laurent, alors que défilent des chansons de variété, alors qu'on sent la sueur, le tabac, l'odeur des sécrétions sexuelles, le ventre d'Emilie contient le sexe de son partenaire, ce bâton de vingt centimètre de longueur et de cinq centimètres de diamètre, bâton gluant, collant, humide, qui râpe et repousse les chairs de son ventre, qui frappe contre le col de l'utérus et qui tout à coup, se met à pulser, à pulser encore jusqu'à ce qu'une salve blanche et visqueuse et chaude en soit expulsée en saccades incontrôlées. L'homme pousse alors le plus profond qu'il peut, sans réfléchir qu'il peut faire mal à sa partenaire.

– Ok, pas de grossesse en vue.

Il retira la sonde et Emilie poussa un soupir de soulagement. Tout en rangeant son matériel, le docteur évoqua un malaise vagale, très classique, causé soit par la chaleur, soit par le surmenage. A surveiller mais rien de grave. C'était très courant. II nous salua et sortit. L'infirmière sortit aussi quelques instants et revint :

– Vous pouvez vous rhabiller. Vous passerez au guichet pour le bon de sortie avec les papiers.

– J'y vais, dis-je. Tes papiers sont là ?

Et je sortis, la laissant se rhabiller toute seule.

Elle me rejoignis peu après et je la raccompagnai à pied jusque devant chez elle. Nous ne parlâmes pas beaucoup jusqu'à la moitié du chemin puis elle se posa sur un banc :

– Putain, j'ai eu peur d'être enceinte…

– Tu prends des risques, dis-je.

– Je fais pas mal de conneries. Il faut que j'arrête.

Faisait-elle référence à cette réputation qu'elle avait depuis quelque temps dans les couloirs du lycée d'ouvrir ses cuisses à qui voulait ? Puis, elle éclata de rire :

– Mais putain, c'est trop bon. Une bonne grosse queue qui gicle. Pardon, ça doit te choquer mais c'est comme ça, j'aime ça. Pas toi ?

Elle me regardait. Je ne savais quoi répondre. Je n'avais, dans ces cas-là, aucune répartie. J'étais nul.

– Ouais, toi, t'es tellement… comment dire… Tu as peur ?

– Non.

– Alors pourquoi tu vas pas avec les filles ? T'es homo ?

– Non !

– Alors quoi ?

– Je travaille.

– Ca empêche pas !

Elle ne me laissa pas répondre et continua :

– Tu dis rien à mes parents et aux tiens, ok ?

– Ok…

Après l'avoir laissée, je rentrai chez moi tristement.

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clyso Il ya 1 an