Bonjour à tous...
Moi aussi, je me suis laissé influencer par des amis, très proches, qui m'ont fait peur au sujet de la retraite, de ce que je vais toucher... Moi qui suis d'un naturel stressé, j'ai prété oreille à leur recommandations, et via la mutuelle de mon employeur, j'ai envisagé de souscrire une assurance-vie/retraite...
C'est une charmante personne déléguée par la mutuelle, qui vient me rencontrer à domicile. Elle et moi, remplissions ensemble le document d'agrément. Tout est parfait, mais il faut quand même l'accord du médecin de la caisse de prévoyance... avec lequel elle me donne un rendez-vous la quinzaine suivante. L'acceptation de mon dossier sera soumis à l'autorité de ce médecin. Mais ma conseillère mutualiste trouve, qu'au vu des renseignements que j'ai fourni, il ne devrait pas y avoir de soucis et que ma candidature serait accpetée.
La veille de cet examen médical, je reçois un appel sur mon portable me demandant de confirmer le rendez-vous. Toujours aussi stressé, je me rends au lieu convenu où la salle d'attente est bourrée : j'attends debout, il n'y a plus une chaise de libre. Mon dieu, me dis-je ! les gens sont inquiets à ce point !
En fait, ce centre médical financé par les mutuelles, regroupaient plusieurs sociétés mutualistes et d'assurances. La salle d'attente était commune, mais chaque personne n'avait qu'un seul interlocuteur.
Je n'ai pas attendu longtemps ! par une petite porte, apparait une tête qui m'appelle et vers laquelle je me dirige.
- Bonjour monsieur. Je suis Sophie. C'est moi qui vais m'occuper de vous. Entrez, je vous prie.
J'entre, aimablement invité et Sophie ferme à clés la porte derrière moi (et elle).
- J'ai bien votre dossier. Tout est parfait. Rien à dire. C'est clean. Cependant, j'ai deux ou trois petites choses à vous demander... Si vous le voulez bien... Je vais être indiscrète !
Et j'ai répondu, sans gène ni honte à mon interlocutrice, sur ma vie privée, ma vie et mon orientation sexuelle... mes maladies récentes ou anciennes, mes interventions chirurgicales.... Sophie remplissait mon dossier sur son écran au fur et à mesure de mes réponses.
Puis elle me fit sortir de ce bureau et me conduisit, sans aller jusqu'au bout, à un autre étage, me précisant que le médecin, qui était seul juge, allait m'examiner. Il m'attendait, porte 310.
Et je quitte Sophie. Bien à regrets, d'ailleurs, tant elle était belle à regarder, mignonne...
Devant la porte 310, j'entends des échos de voix. A peine assis, une femme en sort, raccompagnée par le médecin (il a une blouse blanche). C'est là qu'on se sent viellir : ce médecin est tout jeune, par rapport à moi... On dirait qu'il vient de sortir de la fac ! Il me demande qui je suis, et, me présentant, il me fait entrer dans son cabinet, ma foi, classique, ni trop grand, ni trop petit... Juste ce qu'il faut : un bureau, 2/3 chaises et une table d'examen couverte par un papier. Rien d'autre !
Il étudie mon dossier qu'il a sur son écran. Il tapote la table avec son stylo, tout en disant de temps à autre Ah bon ! ah bon. Je ne sais pas à quel sujet il s'exprimait.
Puis, posant brutalement le stylo sur le bureau, il me dit :
- Déshabillez-vous, je vous prie.
Sans autre précision.
Qu'est-ce que j'enlève ? Tout ? Je garde slip et chaussette ?
Je ne sais pas. Je commence par retirer mon sweet et mon marcel. Suivent mes chaussures et mon pantalon. Le médecin qui regarde, me dit de poser le tout sur une des chaises, face à lui. J'arrête mon déshabillage quand je n'ai plus sur moi que mon slip et mes chaussettes. J'attends le bon vouloir du médecin.
Le médecin, me voyant dans cette tenue, toussote et me dit :
- S'il vous plaît, monsieur...
C'est bon, j'ai compris : à poil !
Et, en tremblant, j'ai du mal à descendre mon slip et à le poser sur la chaise.
Il me dit encore :
- Les chaussettes, monsieur.
Dernière étape pour être complètement nu.
Je m'allonge sur la table. Le médecin m'examine méticuleusement (par rapport à mon âge, me dira-t'il). Il passe ses mains partout. Moi, je suis terriblement contracté. Il essaie de me détendre, rien à faire. Il attend que je me calme pour me prendre la tension. Alors, il me laisse comme ça, me prévient-il.
- Détendez-vous, pensez à autre chose... Dès que vous serez prèt, je reviens vous voir !
Je suis resté, je ne sais pas combien de temps, à respirer lentement pour éliminer le stress, me décontracter...
De son bureau, le médecin a jugé que ça allait mieux pour moi. Il revint finir l'examen, écouta mon coeur... me fit plier et déplier les bras. Il observa mes ganglions sur le cou, dans les replis de l'aine. Il me fit mettre assis et positionna son stétoscope sur mon dos, me fit respirer par la bouche, puis tousser.
Je me demandais alors pourquoi j'étais à poil : en gardant mon slip, cela n'aurait rien changé à l'affaire !
Puis, me faisant rallonger, il examina mon ventre, tapota en plusieurs endroits... Cet examen se déroula dans un silence absolu : la seule chose qui ponctuait l'auscultation, c'était de temps à autre, le sourire du médecin.
Il passa ensuite très vite autour des mes bourses qu'il effleura et je me suis rhabillé. Le médecin est resté évasif quant à ma candidature : j'avais des antécédents médicaux et familiaux à la limite de l'acceptation du dossier. Mon âge aussi pouvait influencer la décision de la commission qui allait, maintenant statuer sur mon cas.
La semaine dernière, j'ai reçu la réponse attendue : elle était négative et sans aucune explication ni motivation.
De toutes les façons, avec le recul, je crois que je n'étais pas très chaud pour souscrire une assurance vie/retraite.