Merci Esterenn pour ce récit !
C'est effectivement comme ça que ça se passait car pour les garçons - du moins à mon époque - c'était pareil. D'abord, c'était toujours Maman qui s'occupait de ma "santé". Elle commençait par me mettre la main sur le front puis trouvant que j'avais chaud ou que j'étais moite, elle allait chercher le thermomètre, le sortait de son étui et nettoyait soigneusement l'embout avec un coton imprégné d'alcool à 90°.
Quand j'étais petit et aussi loin que je puisse m'en souvenir, elle baissait elle-même mon pyjama et me faisait allonger sur le ventre. Elle me faisait écarter les cuisses et d'une main, écartant mes petites fesses, elle introduisait en douceur le bout froid du thermomètre. Ce n'était pas franchement désagréable mais il fallait rester sans bouger pendant trois minutes et moi aussi, quand j'avais été bien sage, j'avais droit à une grosse bise sur le front ou sur la joue.
Mais je me souviens avoir été très gêné le jour où ma Mère m'a pris la température devant une de ses amies tout en commentant avec elle chaque instant de l'opération. Toutes les deux papotaient à qui mieux mieux sur mon petit derrière rebondi, sur ma température, sur mon tempérament fiévreux, sur les difficultés qu'il y avait à me soigner, etc. etc. J'ai même une droit à une tape sur les fesses de la part de cette amie qui en riant disait à Maman que c'était mignon tout plein !
C'est peut être en souvenir de ces moments que j'aime aujourd'hui la prise de température au thermomètre à l'ancienne et que je suis toujours attendri devant un petit trou offert pour une bonne prise de température.
Hé oui ! J'ai du hériter ce goût de cette période où le patient, c'était moi !